Brasserie Insulaire, portrait d’Alexandre Gosselin
Certaines personnes donnent la sensation d’avoir déjà vécu 1 000 vies. Alexandre Gosselin est l’une d’entre elles. Entrepreneur aux multiples casquettes, cet autodidacte s’est installé professionnellement en Lyons Andelle pour développer deux projets à son image : authentique avec un brin de folie. Portrait d’un self made man.
S’il y a bien un acteur du territoire incontournable, c’est Alexandre Gosselin. Installé sur une île à Charleval depuis 2011, il a su donner impulser des projets inédits en Lyons Andelle. Création d’une brasserie en 2017 puis d’une guinguette en 2022, Alexandre est de ceux qui ont 100 idées à la minute. Une vision de la vie et du travail qui l’ont mené vers les projets d’aujourd’hui.
Une philisophie d’entreprendre tournée vers l’humain
Travailler oui, mais avec une dimension humaine c’est mieux. Qu’il s’agisse de la brasserie ou de la guinguette, Alexandre donne la part belle aux équipes qui l’accompagnent sur ces projets. Rencontres inattendues, bande d’amis, famille… ils sont nombreux à avoir rejoint les projets d’Alexandre.
« J’ai fédéré plein de copains, plein de familles. Au-delà de la bière ou de la guinguette, ce sont des rencontres qui ont été top dans ma vie. »
Depuis toujours Alexandre mène sa vie et les projets qu’il entreprend en fonction de ses rencontres. Un homme de principe qui prône la bienveillance et l’honnêteté dans ses relations et ses projets. A l’instar de la Guinguette de l’Andelle qu’il a pensée avant tout pour les habitants du territoire. Ce n’est sans doute donc pas un hasard si les locaux aussi ont su s’approprier le lieu, qui dès le premier été est devenu l’endroit où se retrouver le weekend.
« J’ai vraiment eu à cœur de créer un lieu de sociabilité, très familial. »
Donner sens au local
Qu’il s’agisse de produits locaux ou de réhabiliter de vieux bâtiments, Alexandre a mis au centre de son projet la dimension locale. Et tout commence avec la Guinguette de l’Andelle. Co-fondée avec Valentin et Camillle, de la Cabane à Mijo, ces jeunes restaurateurs ont souhaité se rapprocher de producteurs locaux tels que la pisciculture de Perruel, pour la création de leur carte.
Un état d’esprit vers le local mais aussi la seconde main qui a guidé la création de ce projet. À la Guinguette tout n’est que recup’ et huile de coude.
« Ici on a l’espace, la nature. On a voulu tourner sur la rivière. On a vraiment fait de la recup’ et du bricolage nous-même. »
Un sentiment qui va au-delà même des lieux. Puisqu’avant tout pour Alexandre, c’est redonner vie au patrimoine du territoire qui fait sens. Des usines, des moulins, des halles… le champs des possibles est grand et de belles années peuvent encore s’offrir à ces bâtiments d’un autre temps. A l’image de l’île, la remise Paviot, qui ne possède pas moins de 4 bâtiments et qui laisse encore la place pour de beaux projets.
« Retaper des lieux qui sont chargés d’histoire, c’est le plus beau truc qu’on puisse faire. Les anciens nous ont laissé plein de choses… il y a tout ce qu’il faut pour faire des beaux projets… Voilà, retaper, continuer. »
Cet article a été rédigé dans le cadre du projet « reporter de territoire » soutenu par le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural : l’Europe investit dans les zones rurales, un programme géré par la Région Normandie.